Coronavirus et carrière : peu de Belges veulent changer d’emploi
Chaque année, le Talent Pulse d’Acerta sonde les motivations des talents. Cette année constitue déjà la dixième édition, ce qui signifie que l’enquête en ligne peut s’appuyer sur des statistiques depuis 2010. Le fait que le baromètre sur la mobilité de l’emploi sur le marché du travail soit tombé cette année en plein confinement du coronavirus se reflète dans les résultats.
40 % des travailleurs ne sont pas intéressés par un nouvel emploi
De moins en moins de travailleurs ont l’intention de changer d’emploi, sans parler de répondre aux offres d’emploi lorsqu’elles se présentent. Aujourd’hui, 40 % d’entre eux déclarent ne pas envisager de nouvel emploi, contre 26 % en 2019. Il y a cinq ans, ils n’étaient que 10 %.
Nele Ronsmans, Senior Consultant Acerta Talent Center , déclare : « L’intention ou la volonté des travailleurs de changer d’employeur a continué de dégringoler en avril 2020. On peut même dire que notre marché de l’emploi est passé d’une mobilité de l’emploi, encore assez élevée il y a cinq ans, à une immobilité professionnelle. La crise du coronavirus a encore renforcé cette tendance. Toutefois, cela ne signifie pas que les travailleurs ne sont pas prêts à exercer de nouveaux rôles ou de nouvelles tâches au sein de la même organisation. »
L’attitude passive des travailleurs augmente
En 2019, 62 % des travailleurs surveillaient les offres d’emploi, même s’ils ne les recherchaient pas activement. Cette année, ce pourcentage de personnes « intéressées passivement » est tombé à 50 %. Seulement une personne sur dix déclare être activement à la recherche d’un nouveau défi. En 2019, ce chiffre s’élevait à 12 %, ce qui représentait déjà un pourcentage historiquement bas.
Même lorsqu’il s’agit de répondre effectivement à des postes vacants, l’attitude passive des candidats potentiels se poursuit. Au cours des six derniers mois, 65 % n’ont répondu à aucune offre d’emploi. Une augmentation de 12 % par rapport à l’année dernière, où 58 % n’avait réagi à aucun poste vacant.
Près d’une personne sur cinq craint d’être licenciée
Les résultats du Talent Pulse prouvent que de nombreux Belges sont inquiets. Sur les 1020 travailleurs interrogés, 18 % craignent de perdre leur emploi en raison des conséquences de la crise du coronavirus. Près d’une personne sur cinq est convaincue que l’impact économique du COVID-19 sur les entreprises entraînera inévitablement des licenciements et des suppressions d’emplois. Étant donné que les contacts entre les collaborateurs et les dirigeants sont désormais essentiellement numériques, seuls 28 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles avaient discuté avec leur dirigeant de la période post-coronavirus.
Utilisez votre « marque d’employeur »
Néanmoins, en tant qu’employeur, il est essentiel de communiquer de manière transparente avec vos collaborateurs, surtout en temps de crise. Continuez à contacter vos talents, aussi par le biais d’une approche individuelle. Vous aurez toujours besoin de collaborateurs motivés et engagés, le coronavirus n’y changera rien. Essayez de conserver une vision réaliste et ambitieuse de l’avenir, et agissez en conséquence. Talent Pulse établit un lien clair entre la façon dont le travailleur évalue son employeur dans sa façon de gérer la crise et son intention de quitter l’organisation. Si le collaborateur en question décide tout de même de partir, ou si vous, en tant qu’organisation, êtes obligé de procéder à des licenciements, vous devez tenir compte du fait que ces personnes peuvent revenir à un moment donné ultérieurement.
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