Vigilance recommandée à l’égard de la ‘fraude au président’, en forte augmentation
« Les scénarios mis en œuvre pour ce type d’escroquerie sont très variables, mais on y retrouve une trame commune, explique Nathalie Ragheno, premier conseiller au Centre de Compétence Droit & Entreprise de la FEB. L’escroc, qui se fait souvent passer pour le président, le CEO ou le CFO de l’entreprise, contacte par téléphone ou par e-mail une personne clé ayant accès aux comptes de l’entreprise et exige la plus grande confidentialité par rapport à son appel. La finalité est toujours d’exécuter un paiement dans l’urgence. »
Les conséquences de ces escroqueries peuvent être dramatiques pour les entreprises concernées. Depuis septembre 2010, 32 enquêtes ont été ouvertes à Bruxelles pour un montant de plus de 37 millions d’euros, dont plus de 13 millions ont été effectivement transférés sur des comptes étrangers appartenant aux escrocs, indique la fédération patronale. En France, 700 entreprises ont été visées depuis 2010 pour un montant total de 300 millions d’euros.
« Pour déjouer ces arnaques, la diffusion d’une information à tous les niveaux de l’entreprise est primordiale. Une vigilance renforcée des services financiers ainsi que des services informatiques et juridiques permettront de repérer les scénarios de fraude auxquels ils risquent d’être confrontés un jour ou l’autre. Il existe des clignotants permettant de détecter des opérations suspectes telles qu’un transfert d’argent inhabituel, la modification des coordonnées de paiement d’un fournisseur régulier, le secret exigé ou l’urgent besoin de liquidités… »