Réduction des allocations en cas de chômage temporaire
Cette réduction s’accompagne d’un saut d’index de 2%. En conséquence, une personne en situation de chômage temporaire voit son revenu diminuer de 9%. Pour rappel, 168.723 travailleurs se sont trouvés temporairement au chômage en 2013, pour une durée moyenne de 79 jours de chômage. L’immense majorité des travailleurs concernés sont des ouvriers (au moins 92%).
Cette mesure constitue donc une deuxième gifle pour les ouvriers – à qui on avait promis un statut commun, estime la CSC. "Tout d’abord, le gouvernement revient sur sa promesse relative aux deux mois de salaire garanti en cas de maladie. Ensuite, il remet en cause l’allocation versée en cas de chômage temporaire. Il était initialement question d’une mesure de crise temporaire, qui était ensuite devenue définitive dans la foulée du premier projet d’accord sur le statut commun. En outre, les victimes du chômage temporaire sont principalement les ouvriers de la construction et de l’industrie. Pense-t-on vraiment que de telles mesures rendront plus attractif le travail dans ces secteurs, alors qu’ils connaissent d’innombrables fonctions en pénurie?"
Cette économie brutale est incompréhensible, critique l’organisation syndicale. "Grâce au chômage temporaire, les employeurs peuvent moduler leurs effectifs de manière assez souple lorsqu’ils traversent des difficultés, sans pour autant devoir licencier du personnel. Nul ne conteste qu’en temps de crise le chômage économique stabilise automatiquement l’économie, du fait de la protection minimale du pouvoir d’achat. Par son intervention, le gouvernement remet ce principe en cause."