Les réseaux sociaux d’entreprise peinent à convaincre
Ces enseignements ressortent d’une étude réalisée dans le cadre de la Chaire Intelligence RH & RSE de l’IGS-RH (Institut de Gestion Sociale, Paris). Elle a été menée auprès de 1.206 répondants, dont 32% appartenant à des entreprises de plus 5.000 salariés.
Les résultats de l’étude montrent qu’au lieu de provoquer des connexions entre individus d’équipes variées, les réseaux sociaux d’entreprise se superposent aux canaux hiérarchiques existants. La structure virtuelle des réseaux sociaux d’entreprise est quasiment identique à celle de l’organisation hiérarchique : les managers créent des groupes dont sont membres, majoritairement, leurs équipes. Rares sont les salariés qui viennent contribuer ou même adhérer aux groupes virtuels qui ne sont pas créés par leur propre manager.
Pourquoi? D’une part, analysent les auteurs, certains doutent de la qualité des informations qui circulent. « Mais la raison principale concerne la légitimité. Certains salariés craignent d’être déloyaux s’ils contribuent à des groupes créés par d’autres managers que le leur. D’autres redoutent une évaluation latente de la qualité ou de la quantité de leurs contributions. »
Conclusion: les individus privilégient la relation directe avec leur manager. Si l’on veut qu’ils tirent parti de la valeur ajoutée que peuvent susciter les réseaux sociaux d’entreprise, les salariés ont donc besoin d’un cadre de confiance renouvelé et adapté à ces nouveaux territoires numériques.