Les personnes handicapées travaillent beaucoup plus souvent à temps partiel
Lorsque les personnes sont fortement limitées dans leurs activités en raison d'un handicap, d’une affection ou d’une maladie de longue durée, cela a clairement un impact sur leur situation professionnelle: seuls 24% d’entre elles ont un emploi contre 65% de la population totale âgée de 15 à 64 ans. Leur taux de chômage (9%) est supérieur à celui de la population totale (6%), mais la très grande majorité (74%) des personnes qui sont fortement limitées dans leurs activités sont inactives. Elles n’ont donc pas d’emploi, n’en recherchent pas et/ou ne sont pas disponibles pour travailler. 41% de celles qui travaillent le font à temps partiel, alors que cette proportion est d’un quart dans la population belge totale. 62% des femmes fortement limitées travaillent à temps partiel contre 41% des femmes de la population belge totale âgée de 15 à 64 ans.
En 2011, 63% des personnes occupées qui étaient fortement limitées travaillaient dans le secteur privé. Ce chiffre était de 71% en 2018, ce qui représente une forte hausse de 8 points de pourcentage. La part du secteur privé a augmenté moins rapidement au sein de la population totale (+3 points de pourcentage).
46% des personnes occupées qui sont fortement limitées bénéficient d'assistance ou d'aménagement spécifiques sur leur lieu de travail. Cette assistance prend surtout la forme de tâches adaptées au niveau aussi bien du type (25%) que du volume (28%). 7% reçoivent une assistance complémentaire de la part de leurs collègues et un équipement adapté. Et 53% des personnes fortement limitées qui recherchent un emploi déclarent avoir besoin d’un aménagement du type de travail. Un tiers d'entre elles estiment que la quantité des tâches doit également être ajustée pour qu’elles puissent travailler.
L’enquête sur les revenus et conditions de vie (SILC) 2018 contient également des chiffres concernant les personnes de 16 ans et plus se déclarant fortement limitées dans leurs activités quotidiennes en raison d'un handicap, d'une affection ou d'une maladie de longue durée. 26% d’entre elles encourent un risque de pauvreté monétaire. 9% souffrent par ailleurs de privation matérielle sévère. Enfin, 33% d’entre elles vivent dans un ménage n’étant pas propriétaire de son logement, là où ce n’est le cas que pour 26 % de la population belge.