Kris Peeters, Ministre fédéral de l'Emploi: « Je crois profondément au travail sur mesure »
À l’automne, peu d’observateurs auraient voulu parier sur la conclusion d’un accord interprofessionnel (AIP) entre les principaux responsables patronaux et syndicaux réunis au sein du Groupe des Dix. On disait la concertation interprofessionnelle moribonde, voire obsolète. Ce début d’année a donc surpris tout le monde avec l’annonce d’un accord pour deux ans, d’autant qu’il est intervenu après une période de grand silence entourant les négociations en cours. Bien plus: la plupart des négociateurs ont dû marcher sur des œufs pour ne pas apparaître par trop enthousiastes aux yeux de leurs bases respectives, quand celles-ci s’affirmaient plus exigeantes…
« Ce qui est positif, souligne le ministre fédéral de l’Emploi, c’est que l’accord engrangé ne contient pas de lourdes factures pour le gouvernement. Par le passé, il en est souvent allé différemment. Les accents spécifiques qui ont été mis sont positifs, en particulier l’attention portée aux plus bas salaires et aux allocations pour réduire la pauvreté. Enfin, les partenaires sociaux ont inclus des thèmes sociétaux également importants, comme la digitalisation. En résumé : ce n’est pas un ‘grand’ accord interprofessionnel, mais celui-ci reprend certainement les éléments et évolutions les plus importants. Et il a le mérite d’exister. »
Kris Peeters en appelle maintenant aux partenaires sociaux, d’une part pour tirer parti des possibilités offertes par la loi sur le travail faisable et maniable, via des accords dans les secteurs et dans les entreprises elles-mêmes, et, d’autre part, pour amener des éléments très concrets, faire des propositions et aboutir à des accords dans les thèmes sociétaux (burn-out, organisation du travail, simplification administrative, budget mobilité, digitalisation et économie collaborative, restructurations, emploi des jeunes et harmonisation des statuts). « Bien entendu, on peut discuter sans fin du sujet et suivre de nombreux séminaires à ce propos, mais la question clé est de savoir comment développer des solutions praticables. Le travail faisable et maniable donne déjà un certain nombre d’impulsions, mais il reste encore énormément à faire. »
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