Petit manuel de genre à l'usage de toutes les générations

Auteur: | Charlie Galibert |
Editeur: | Presses Universitaires de Grenoble, 224 pages. |
ISBN: | 978-2-7061-4225-3 |
Prix: | €16 |
Docteur en anthropologie et en philosophie, écrivain, psychologue de l’Éducation nationale française, membre du laboratoire Circles de l’Université Côte d’Azur, Charlie Galibert est référent académique de l’éducation nationale pour l’égalité filles-garçons et chargé de formation sur cette thématique depuis 10 ans. Dans ce « Petit manuel », il montre qu’indépendamment de notre sexe biologique, le fait d’être reconnu comme homme ou femme découle en grande partie d’une construction sociale: « On ne naît pas femme ou homme, on le devient », disait ainsi Simone de Beauvoir.
Comment la société attribue-t-elle aux individus masculins et féminins des rôles déterminés, différenciés, hiérarchisés et inégalitaires? L’auteur identifie des facteurs sociaux qui entretiennent et reproduisent, parfois de manière inconsciente, les inégalités: médias, littérature, école, jouets, orientation scolaire et professionnelle, famille, différences salariales, sexualités, pornographie… et invite le lecteur à prendre du recul et de ne pas tomber dans la catégorisation et les stéréotypes.
« Si le principe d’égalité a été étendu avec des progrès constatables, la persistance de certaines disparités entre les sexes conduit à s’interroger sur certaines impasses, souligne Charlie Galibert: comment sortir de la reproduction des inégalités? Comment mobiliser pour neutraliser et supprimer les situations de discrimination? Comment amener à la prise de conscience et à la neutralisation des stéréotypes qui polluent les relations femmes-hommes? Interroger l’inégale répartition (différentielle, hiérarchisée, à double standard) des rôles et statuts dans la société, et la définition du masculin et du féminin, représente une opportunité pour une éducation scientifique citoyenne tout au long de la vie. »
L’auteur le souligne: « Égalité n’est pas le contraire de différent, mais d’inégalité. On peut être différent et égal, et, réciproquement, égal et différent. Cela a tout à voir avec le dépassement des limitations de sexe et de genre, de rôles acquis. Se mettre à la place de l’Autre, développer l’empathie. L’Autre, Autrui, le prochain, l’étranger. Avant tout une question de droits et de devoirs. De respect réciproque. Car, enfin: nous pourrions venir à bout de l’esclavage, du racisme, les rendre indicibles et indésirables socialement et individuellement, et nous ne saurions rendre indicible et indésirable le sexisme? Le sexisme est-il encore désirable? Le sexisme est-t-il encore sexy? »