Histoires du soir pour managers

Auteur: | Henry Mintzberg |
Editeur: | Éditions Vuibert, 192 pages. |
ISBN: | 978-2-311-62420-5 |
Prix: | €17,90 |
S’il y a une morale à ce livre, c’est la suivante : les managers doivent quitter leur « château » — certains diront leur tour d’Ivoire — et découvrir ce qui se passe réellement dans leur royaume. Du bon sens? Assurément. Comment Henry Mintzberg, chaque fois que vous être confronté(e) à un service exécrable ou à un produit mal conçu, vous vous demandez sans doute si les dirigeants sont plus occupés à gérer leur entreprise ou à lire leurs états financiers. Mais la vôtre est-elle vraiment à l’abri de tels questionnements de la part de vos clients? Ce qui amène l’auteur à dire que le management, ce n’est pas s’asseoir à l’endroit où on à l’habitude de le faire; c’est d’être capable de manger les œufs brouillés (pour comprendre, lire le récit consacré à la faillite d’Eastern Airlines).
Comme dans tout bon livre de contes, vous y découvrirez de nombreuses métaphores, comme celle des œufs brouillés: préparez-vous ainsi à cultiver des stratégies comme on cultive les mauvaises herbes, à comparer votre entreprise à une vache, mais aussi à rencontrer le mythe du manager-chef d’orchestre, le ventre mou des données dures, le conseil d’administration qui agit comme une abeille et la rationalisation en tant que métaphore de la saignée médiévale… Attention toutefois: n’espérez pas trouver ici de solutions miracles. Mais vous recevrez un condensé impressionnant d’enseignements inattendus à méditer dans votre sommeil, afin d’entamer la journée du bon pied!
Les têtes de chapitre en livrent le meilleur avant-goût: « Choisir un manager imparfait », « Les réseaux ne sont pas des communautés », « Analyste: analyse-toi toi-même! » , « La productivité positive et la productivité destructrice », « Le pouvoir extraordinaire de la créativité ordinaire », « Toujours plus? Non, mieux, c’est mieux »… L’auteur nous demande seulement de dire la première histoire en premier et de garder la dernière pour la fin. Pour le reste, sentez-vous tout à fait libre de parcourir ce livre au hasard… « comme le font parfois les bons managers », conclut-il.